Des débuts du machinisme à l’organisation du travail
© GD2C & Gilles de Chezelles
Au XVIIIe siècle, l’automatisme a fait ses premières apparitions et son évolution en même temps que sa fiabilisation a été telle qu’en 1805 Joseph-Marie Jacquard réussit à mettre au point un métier à tisser automatisé commandé par des cartes perforées en papier.
Déjà des ‘grandes séries’
Ces machines connaîtront un tel succès que leur déploiement va déclencher, pour la première fois en France et en Europe, de grandes grèves de la part des ouvriers qui, à juste titre, craignent pour leurs emplois.
Mais on ne peut pas arrêter le progrès et, en 1812, plus de dix mille métiers à tisser « Jacquard » auront été vendus, c’est le premier système automatique dont la commercialisation s’est développée à une si grande échelle et en si peu de temps.
Le XIXème siècle et les suites de la révolution industrielle
Présenté comme le siècle de la vapeur, du coton, du rail, du machinisme et du capitalisme, le XIXe siècle a été une formidable période d'expansion économique qui a fortement influencé les méthodes de management.
En effet le machinisme a réduit les savoir-faire, brisé les solidarités anciennes et imposé des rythmes nouveaux qu’il a fallu organiser.
Le remplacement de l'homme par des machines
« C'est parce qu'il confisque au travailleur une part de la valeur de son travail, sa plus-value, c'est parce que la course à l'accumulation provoque la concentration et le remplacement de l'homme par des machines, c'est parce que la croissance du capital aux dépens du travail abaissera inexorablement le taux de profit, c'est parce que la paupérisation de la classe ouvrière s'accroit que le capitalisme se prépare à une crise intense … », personne sans doute mieux que Karl Marx n'illustre le fait que le XIXe siècle a plutôt été perçu, disait Balzac, comme « le concubinage du luxe et de la misère ».
La division du travail
C’est durant le XVIIIe siècle qu’Adam Smith, pionnier de l'analyse organisationnelle au sein des entreprises, fait à un brillant et détaillé exposé sur les bénéfices économiques que la division du travail peut apporter aux entreprises.
S'appuyant sur l'exemple d'une manufacture d'épingle, il note que des ouvriers spécialisés chacun dans une tâche précise sont capables de produire quelque 48 000 épingles par jour alors que s’ils travaillaient indépendamment les uns des autres, ces mêmes des ouvriers pouvaient déjà s'estimer heureux d'en fabriquer 2000.
Il en déduit que la division du travail augmente la productivité car elle permet de développer un savoir-faire et la dextérité spécifique de chaque ouvrier en les spécialisant à une tache unique.
Cette solution facilite également le travail de l’organisation et de son management.
Organiser et manager la division du travail
La concentration, voire le monopole de certaines entreprises, comme par exemple la Standard Oil de John Rockfeller, va imposer la mise en œuvre d'outils de gestion et d’organisation rigoureux.
Le besoin de théorie formaliste permettant de guider les managers dans la gestion de leurs affaires apparait nécessaire et c’est à la fin du XIXème siècle que Taylor définira les quatre grands principes du management de l’ère industrielle et, de plus, il rédigera les premières publications concernant l'organisation scientifique du travail au sein des entreprises.
Avant Taylor il n'existait quasiment pas d’outils permettant de mesurer l'efficacité du travail et on ne se souciait pas de savoir si les capacités et les aptitudes de chaque ouvrier étaient en adéquation avec le poste qu’il occupait. C'est Taylor qui ouvre véritablement la voie au management ...
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